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Au bout des planches

Catégories : Spectacles Théâtre

Quand sait-on que c’est la dernière fois ? Généralement, la première, on s’en souvient. Mais la dernière ?

Jean-Luc Piraux a une girafe dans le cœur. C’est pas graf, docteur. Enfin pas pour le moment. Mais plus tard ? Va-t-elle s’arrêter de danser ? De le mener par le bout du nez (rouge) ? Et puis il y a quoi, après la girafe ? Jean-Luc s’est vu dans le reflet d’une vitrine, près de la gare du Nord. Il a failli se dire bonjour : il ne s’était pas reconnu tout de suite. « Si vieux, si vieux, si vite. On dirait une antiquité. Je me demande combien je vaux. » Il s’identifie au monde : la déforestation, c’est son crâne pelé. L’affaissement de la calotte glacière, c’est celle de ses abdos.

Plutôt que de s’écrouler, Jean-Luc veut danser. Exorciser la mort. Sur les planches, tout est permis. Et s’il répétait ? S’il essayait de voir d’avance quel effet ça fait de se voir partir dans sa boîte ? S’il beurrait lui-même les sandwiches ? Il pourrait même choisir la musique. Ça a quelle forme, une ligne de vie ? Un long tracé avec un point au bout ? Un point d’exclamation ! Ou un point d’interrogation ? Des pointillés… Des dents de scie ? Une petite virgule, un huit aérien ? Ses enfants disent qu’il ne doit pas s’inquiéter : la vie, c’est une boucle. Mais est-il d’humeur à servir d’humus pour une planète enfin sauvée de la folie de la destruction ?

Avec une infinie tendresse pour nos peurs les plus inavouables, Jean-Luc Piraux se dépouille et s’interroge sur la seule question qui compte vraiment : y a-t-il une vie avant la mort ?

Après une série de solos joués aux quatre coins du monde (« Faut y aller », « En toute inquiétude », « Six pieds sur terre », « Rage dedans »), Jean-Luc Piraux poursuit et approfondit son exploration tragicomique de nos existences. Comme un plongeur de nos rêves sous-marins, il descend encore un peu plus loin à la recherche de nos pépites, de nos errances, de nos silences. Avec « Au bout des planches », dépouillé de tout artifice, il explore la question de l’ultime échéance, avec une extrême élégance : celle du rire qui répare et réchauffe.

Une création soutenue par la MCFA

De et avec : Jean–Luc Piraux | Mise en scène : Natacha Belova | Regards extérieurs et dramaturgie : Didier de Neck, Coline Fouquet, Jean–Pol Fréhisse et Anne–Marie Loop | Création musicale : Alice Hebborn | Création lumières : Marc Defrise | Production, administration, diffusion et regard extérieur : Brigitte Petit

Une production du Théâtre Pépite en coproduction avec Le Vilar, la Maison de la Culture de Tournai, la Maison de la Culture Famenne Ardenne, le Centre culturel de Dinant, le Centre culturel de Huy, le Centre culturel de Mouscron et DC&J Création. Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles – Service général de la Création artistique / Théâtre Adulte, d’Inver Tax Shelter et du Tax Shelter du Gouvernement fédéral belge.

  • Prix plein : 17€
  • Prévente : 14€
  • -26 ans et demandeurs d'emploi : 11€
  • Abonnement : 9€
  • -18 ans : 6€
  • Article 27 : 1,25€
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